samedi 31 décembre 2011

music please ! Foals

J'aime surtout le rock.
Jusque là, rien de très original.
Et dans le rock j'aime presque tout, avec quelques courants de prédilection.
J'ai depuis quelques années un gros faible pour la production britannique. Bon, le goût pour les angliches c'est pas si nouveau en fait : la première fois que j'ai marché dedans, et pas que du pied gauche, c'est dans du Led Zeppelin. Pas très original encore, je me suis pris Stairway to Heaven en pleine figure. L'année de mes 15 ans je crois. Sans mentir, cette chanson a changé ma vie ! Je n'ai plus cessé d'écouter du rock après. Mais je m'éloigne...

Je disais donc que j'aime le rock en chemise écossaise et qui sent la marmelade. Parmi la ribambelle de groupes produits outre-manche je cite souvent Supergrass, Kasabian, Stereophonics, Blood Red Shoes, Klaxons ou Arctic Monkeys... mais les chouchous du moment se nomment Foals. Je parle de leur premier album "Antidotes", sorti en 2008.

Ces poulains là sont d'Oxford, comme les Supergrass d'ailleurs, et ironiquement quand on sait comme la météo peut être gaie dans ce coin, je ne peux m'empêcher de trouver des accents africains à leurs guitares. Ça sent l'été sur la plage, le soleil mordant et les soirées à danser autour d'un feu de camp.

J'ai eu du mal à sélectionner un titre à vous faire découvrir alors finalement vous pouvez choisir d'en écouter plusieurs pour vous faire une idée !

Ma préférence va à Cassius...



... et à Balloons...



... et puis j'aime bien Olympic Airways aussi...



... ok, tout l'album en fait !!!

lundi 26 décembre 2011

mercredi 14 décembre 2011

ô joie ! ô liesse !

You know what ?
I'm happy !

Je fais mon Droopy car content je suis.

Et pourquoi donc me demanderez-vous ? Éh bien parce que j'ai appris une bonne nouvelle aujourd'hui !

Un ami qui s'était fait discret depuis quelques années m'a contacté ce matin et je dois avouer avoir été surpris par cette "réapparition". Pour être honnête, on ne s'est jamais perdu de vue, ce sont juste les hasards de l'existence qui ont rendus nos contacts plus rares et peut-être un peu moins personnels à une époque.

Si par soucis de discrétion je ne révèlerai pas la nature de la bonne nouvelle dont il m'a fait part, je peux vous dire qu'elle signifie beaucoup. Pour lui d'abord, c'est indéniable, mais comme je viens de le dire je ne m'étendrai pas davantage sur sa vie personnelle. Pour moi ensuite parce qu'elle permet une lecture à plusieurs niveaux de choses qui ont de l'importance pour moi.

Parmi ces choses, il y a la famille. Famille "subie", qu'on n'a généralement pas choisie : nos parents et tous nos ascendants et collatéraux (j'ai récemment entamé ma généalogie, il faudra peut-être qu'on en reparle !). Et famille "provoquée" : conjoints et enfants. Pour les enfants ce n'est encore qu'à moitié possible, j'entends par là qu'il n'est aujourd'hui pas question de les commander sur catalogue comme des voitures mais qu'on peut décider comment les accompagner dans la vie. Un peu en marge de cette famille choisie ou presque, je place l'amitié.
Deuxième de ces choses qui me tiennent à coeur, pas encore tout à fait famille mais plus que simple relation. Je ne chanterai pas le refrain "ami d'un jour, ami toujours", parce qu'il me semble que j'ai passé l'âge de ce genre d'illusions (en réalité, il n'y a pas d'âge pour ça mais seulement des expériences qui passent...). En revanche, je suis tout content quand je remarque que certaines amitiés résistent à l'érosion alors même qu'on n'y aurait pas crû en observant leur évolution.
Alors voilà, ce sont bien deux bonnes nouvelles qui m'ont été apportées aujourd'hui : j'ai déjà dit que vous ne saurez rien de la première mais je peux expliquer un peu la deuxième. C'est que je m'aperçois avec la larme à l'oeil, car j'ai toujours aimé la mise en scène, que mes amis me sont fidèles malgré les années et la distance. Oui, je le dis sans honte : j'adore quand on m'aime !!!

A toi qui t'es reconnu depuis longtemps, je voudrais faire un cadeau. Il n'est pas vraiment de circonstance mais je suis sûr que tu vas l'apprécier, et surtout je pense que tu pourras un jour le transmettre à tes enfants...


jeudi 8 décembre 2011

plouf !

Pour certains la route n'est pas semée d'embûches... elle est simplement plus courte. C'est triste mais c'est comme ça.
C'est ce que je lis dans l'oeil de ce jeune huîtrier, ironiquement tourné vers le ciel. (Ouais, je lis dans les yeux d'oiseaux morts. Vachement plus original que le marc de n'importe quoi, moins salissant que les entrailles de gnou et ça fait son petit effet auprès de la clientèle !)


Lui, j'ai l'impression qu'il me conseille de profiter des choses tant que je les ai. Avant de me retrouver le bec dans le sable et le regard vitreux fixé sur les nuages. Bon, t'es mignon mon poulet mais je t'ai pas vraiment attendu pour ça ! Malgré tout, j'apprécie le geste et je te promets de faire attention à ne pas l'oublier.

Une petite virée en Baie de Somme, rafraîchissante et ré-hydratante, sans les enfants et sans téléphone - judicieusement tombé en panne. Quelques heures de liberté entre hôtel de charme, promenade et gastronomie et me voilà à faire mon intéressant-morbide. "On" m'a déjà fait remarquer que l'humour n'est pas la caractéristique première de ce blog. Je cherchais une occasion de prouver le contraire : bonjour le résultat !

Et voilà comment d'un week-end de détente en bord de mer, on se retrouve à philosopher sur la plage, devant un piaf crevé... remarque, j'ai pas essayé d'appuyer dessus pour voir s'il fait "pouet".

lundi 28 novembre 2011

l'éternel pourquoi du photographe

Dans les liens, juste là à droite, vous trouverez le blog d'un photographe nantais dont j'aime bien le travail... et je ne dis pas ça uniquement parce qu'il est de ma famille !..

Olivier pose aujourd'hui une question très classique et tente d'y répondre honnêtement, sans verser dans les lieux communs habituels. Et cette tentative a un côté amusant à mes yeux : au final, il ne nous fournit pas de réponse mais encore une question !
Comme je suis moi aussi victime de cette curiosité des quelques personnes qui ont la chance inouïe d'admirer mon travail (...oui, même à mon petit niveau d'obscur amateur !.. merci pour mes chevilles...), cette réflexion trouve tout naturellement écho chez moi.

Bon, j'ai beau me triturer les méninges, la réponse ne fuse pas particulièrement. Pas d'illumination soudaine.
Pour rester simple et compréhensible, je dirais que je fais des photos parce que j'ai peur d'oublier. Oublier ce que j'ai vu ; oublier ce que j'ai ressenti ; oublier ce qui s'est passé... On retrouve là d'ailleurs un lien vers mon goût pour les photos vieillies comme les Polaroid dont je parlais récemment. Dès que ça a un parfum de témoignage en somme...


dans la série "les fantômes"


Alors voilà, comme je ne fais pas confiance à ma mémoire, je fixe ce que je peux en image pour en garder trace. Et accessoirement, si ces "souvenirs" peuvent alimenter la mémoire de quelqu'un d'autre, c'est tout bénef ! La cerise sur le gâteau serait que ces informations deviennent les standards des générations futures, de manière à ce qu'enfin je parvienne à dominer le monde de toute ma puissance évocatrice...

...mais là j'ai comme un doute ?!.

vendredi 18 novembre 2011

teaser

Pssst ?
T'attends la suite ?

Des tremblements, une sensation de froid, la bouche sèche et des difficultés à te concentrer ?
Ma parole, mais t'es en manque !!!


Promis j'y travaille.................













                                                                                                              ........ ou pas.










et si t'es d'un naturel curieux, tu trouveras que le message contient une surprise (bruyante la surprise, fais gaffe si t'es au boulot)...

lundi 31 octobre 2011

Manu le Marin, l'Asie, le ciel et la musique

Encore de la pub pour un copain, encore une histoire qui se passe au Vietnam (et en Thaïlande aussi, où j'ai également quelques "liens") et encore de la vidéo... bonjour la nouveauté !
Cette fois, il s'agit de Manu le Marin, que je connais depuis aussi longtemps que les deux autres... souvenirs d'une vie d'étudiant...
Voilà 10 ans qu'il découvrait ces deux pays et qu'il en rapportait photos et sons pour en faire un montage très personnel, avec un joli travail de morphing d'ailleurs. Encore une immersion !


 Quelques années après, Manu nous fait rêver avec une réalisation minimaliste (il sait tout faire, réal., direction d'acteurs, effets spéciaux, comédie, montage, lumières...) mais efficace.

Nombre d'entre-nous aimerait avoir cette possibilité de régler la couleur du ciel à sa guise, je crois que je vais demander ça au vieux barbu cette année. Et une commande pour chasser les nuages aussi... enfin pas trop, ça sert parfois pour les photos !

Enfin, je tiens à signaler que le monsieur préside également à la destinée du groupe Annoy Distance dont la scène électro des environs de Rennes peut s'enorgueillir.


Un homme aux multiples talents je disais.

lundi 24 octobre 2011

music please ! Deftones


Pour patienter en attendant le prochain article, voici un groupe que j'aime particulièrement.
La musique des Deftones marie des ingrédients qu'on pourrait croire antagonistes mais qui trouvent là leur équilibre de façon assez inattendue. Entre les guitares métal puissantes, les mélodies faciles à retenir et le chant un brin éthéré, voire "romantique" par moments, il se dégage comme une grande tension de tous ces morceaux. Comme l'orage qui monte sensiblement et n'éclate pas. Cette tension musicale ne retombe jamais vraiment et si l'on y est réceptif, elle laisse un affreux parfum d'inachevé qui rend très rapidement dépendant. Vous voilà obligé d'écouter et ré-écouter sans cesse tout en sachant que ce qui vous manque n'arrivera pas encore cette fois-ci. Drogue dure.

Commençons par le commencement. Premier extrait d'Adrenaline, leur premier album sorti il y a 16 ans déjà, Bored est une des illustrations possibles de ce que je viens d'expliquer. C'est en tout cas le morceau que j'ai en tête en ce moment.


Bien-sûr, c'est pas de la musique pour les petites filles (bien que justement, les miennes petites filles en entendent régulièrement, je peux pas encore vraiment dire "écoutent") et si vous êtes déjà allergique au rock il vaudra mieux éviter de cliquer sur le bouton de lecture. Autrement, je pense que vous allez apprécier et peut-être même chercher à en entendre plus... l'album White Pony est leur meilleur à mon goût... 

Bonne écoute !

mardi 11 octobre 2011

Vietnam Nord Sud

L'un est comédien, scénariste, réalisateur ; il navigue entre l'arrière-pays marseillais et Paris. L'autre est architecte, photographe, designer ; il vit et travaille à Hô-Chi-Minh-Ville (ça ne s'appelle plus Saïgon depuis 36 ans, il faut s'y faire !). Deux situations qui ont peu de chance de converger en apparence. Mais ces deux-là sont amis depuis toujours, alors c'est tout naturellement qu'ils ont créé ensemble ce court-métrage. Et pour bien faire, c'est le grand frère qui s'est collé à la bande son !


C'est une petite plongée en apnée dans le Vietnam d'aujourd'hui, impression renforcée par le caractère parfois un peu lancinant et dramatique de la musique, et par l'absence de tout commentaire.

Outre que j'aime beaucoup ce film pour l'immersion qu'il propose dans ce pays qui m'a toujours attiré, Fabien et Julien sont mes copains depuis plus de quinze ans maintenant alors j'ai grand plaisir à parler de leur travail. Je me suis laissé dire qu'un livre sur le même thème serait bientôt disponible mais je n'en sais pas plus pour le moment. Peut-être aurons nous des infos dans les commentaires ?

Voilà, j'espère pouvoir en regarder plus long un jour, avant de découvrir tout ça en vrai... peut-être !

samedi 8 octobre 2011

Steve McQueen

Je crois que j'ai déjà dit ici que j'aime bien les automobiles..! (t'admires cette introduction subtile hein ?)

J'aime aussi le cinéma. Je n'y vais jamais ou presque, la perspective de dépenser l'équivalent d'un honnête repas pour passer deux heures mal assis, avec le son trop fort, la tête du type de devant qui bouffe le quart de l'écran et les pieds du môme de derrière dans les reins toutes les deux minutes me fait régulièrement pousser la flemme de sortir.
Mais comme j'aime vraiment les films, parce qu'en réalité ce n'est pas le cinéma que j'aime mais simplement les films, j'en regarde très régulièrement. Pour être exact, tout a commencé avec un abonnement à Canal+ à la fin des années 80 mais c'est un détail.

Puisque j'aime les films, j'aime aussi certains acteurs. Pas de liste à vous fournir, d'abord on s'en fout un peu et ça ne nous ferait pas gagner du temps, parce que j'ai aussi envie d'aller me coucher après avoir écrit ces lignes ! Je continue, c'est agaçant de toujours être interrompu par soi-même comme ça !
Parmi les foules d'acteurs et trices que j'aime, Steve McQueen occupe une place particulière. A mes yeux, ce type est la classe incarnée. Peu importe le rôle qu'il interprète, peu importe qu'il soit juste ou pas, c'est McQueen. Et dans la vie, je crois qu'il était pareil. Peut-être un de ses proches pourra nous le confirmer ? Je sais qu'ils sont nombreux à lire ce blog.......

Pourquoi je vous parle de lui, de films et d'automobiles ? Je crois que vous commencez à deviner le lien. Passionné de mécaniques, voitures et motos n'avaient pas de secret pour lui, il pilotait comme il vivait, vite et classe. Il a même passé son brevet de pilote et vécu un temps avec femme et enfant dans le hangar où ses avions étaient garés.
Je le sais parce que je l'ai lu. Voilà ce que m'a vendu Amazon (c'était Virgin, j'ai vérifié... pour une fois que tu sors de chez toi, 'spèce de nerd-autiste !) il y a quelques jours...


Loin d'être une biographie exhaustive de Steve McQueen, ce livre aborde le personnage sous l'angle unique des différents engins à moteurs qu'il a possédés. Et il en a eu un nombre impressionnant ! Bien documenté, avec l'aval de son fils Chad en particulier, sont passées en revue des automobiles absolument mythiques et quelques bien belles machines. Le tout assorti d'une plongée dans la Californie de la grande époque, entre beat et hippie. J'ai déjà parlé aussi de mon côté nostalgico-contemplatif... ;-D

En conclusion, que vous aimiez le cinéma, l'automobile et la moto, que vous soyez simplement curieux ou toutes ces raisons à la fois, courez chez votre boulanger et conseillez-lui d'ouvrir plutôt une librairie...

vendredi 7 octobre 2011

le chocolat, ça casse pas les c****** !

Le blog "Globule et télescope" du magazine Slate.fr est une mine d'or, le dernier billet me plait bien.
Au-delà de l'humour, il faut bien le lire jusqu'au bout car c'est aussi l'occasion de s'interroger sur les systèmes de santé en général, la recherche médicale et l'utilisation des fonds publics... un tout en un quoi !


Enjoy !..

mercredi 5 octobre 2011

fin d'un monde

Mon goût pour l'automobile me rend particulièrement sensible à l'héritage culturel lié au développement de ce moyen de transport. Héritage culturel car notre mode de vie en général a été totalement conditionné par l'essor des engins automobiles au sens large. Le brassage permanent que cela a permis a fait de notre monde ce qu'il est aujourd'hui. En ça je considère l'industrie automobile comme une composante essentielle de notre culture, de notre société, un patrimoine commun.
Comme je l'ai dit dans mon précédent article, j'aime parfois verser dans une espèce de nostalgie contemplative. Pas pour me complaire dans un état d'esprit où tout "aurait été mieux avant", mais plutôt pour prendre le temps d'observer, de comprendre. On ne sait jamais mieux où on se trouve que quand on se souvient par où on y est venu. La marche du temps est ainsi faite que le passé, justement c'est le passé, et que les choses doivent évoluer, changer. Néanmoins, il me semble important de toujours garder à l'esprit les chemins empruntés précédemment, qu'ils soient bons ou mauvais. Alors j'aime les musées, les vieilles pierres, les antiquités diverses et les vieux machins, aussi bien témoignages de l'Histoire du monde que d'histoires plus individuelles. Et dans le genre témoignage, le lien qui suit est une petite merveille !


Nous sommes à Détroit, Michigan. Ancienne gloire de l'industrie automobile flamboyante, la ville sombre depuis le milieu des années 90 dans un abandon presque total. Je ne vais pas vous faire un cour d'économie, m'étendre sur le déclin de cette industrie et du modèle capitaliste, mais voilà qui fournit des photographies que je trouve époustouflantes pour certaines. A noter que les deux auteurs de ces clichés sont français, un détail qui me semble révélateur de l'état d'esprit dans lequel sont les américains et qui explique probablement en grande partie comment tous ces lieux ont pu être laissés de cette manière à la merci des éléments. Une indifférence assez générale, liée aussi bien à l'esprit de pionniers qui habite encore ce peuple (tout ce qui n'évoque pas un avenir forcément meilleur présente peu d'intérêt) qu'à la conjoncture qui a obligé tous ces gens à se détourner de ce qui constituait leur univers sous peine d'être condamnés également à une sorte d'abandon.

Je me pose des tas de questions devant ces photos. J'ai envie de ressentir les lieux, de connaître leur(s) histoire(s), de comprendre comment ils ont cheminé jusqu'à cet état.
Comment ne pas être ému devant ce fauteuil de dentiste, laissé en l'état depuis combien ? 40 ans ? Ou bien en regardant cette église où ce que je suppose être des bibles jonchent encore le piano. Ces bibliothèques encore pleines de livres, ça ne vous secoue pas ? Et ce poste de police, où photos de suspects et/ou de victimes sont éparpillées comme si l'abandon du bâtiment signifiait la disparition pure et simple des gens dont il est question.

photos : Yves Marchand - Romain Meffre


Après l'industrie le chaos ? C'est une vision post-apocalyptique du monde qui s'offre à nous, comme si rien ne pouvait survivre à la disparition des usines toutes puissantes. Ces images sont souvent graphiquement très riche et toujours chargées en émotions – par exemple, la chambre 1504 du Lee Plaza Hotel pourrait presque avoir été occupée la veille. Je reste devant ces témoins du temps qui passe et je me demande ce qu'il faudrait en faire.
  • Les conserver tels-quels, sous cloche, pour montrer aux générations actuelles et futures jusqu'où la fièvre industrielle peut mener ? Pas certain que jouer la carte de la culpabilisation produise tellement d'effet.
  • Réhabiliter, restaurer, redorer ? Pour quoi faire ? Ce monde là n'est-il pas révolu ?
  • Raser et oublier ? C'est probablement ce qui arrivera à terme mais cette option ne me satisfait pas non plus. Je reviens à ce que je disais plus haut, oublier c'est assurément se perdre.
Comme d'autres, politiques ou promoteurs, répondront bien assez tôt à cette problématique (et sans me consulter, les vaches !), je laisse mes questionnements en suspens et je me replonge dans ma contemplation. Bien-sûr je serai ravi si vous venez faire la visite et en discuter avec moi !


J'en profite pour glisser qu'un très beau livre existe avec ces photos... je devrais peut-être mettre aussi un lien vers ma liste d'envies ?

jeudi 29 septembre 2011

le Tupperware orange

Je ne lancerai pas ici de débat sur la notion de beau, de toute façon on ne sera forcément pas d'accord à un moment ou un autre, ou sur la pertinence des critères que je vais exposer juste après mais j'avais envie d'expliquer pourquoi je fais de faux polaroïds avec mes photos.

Éh bien justement parce que je trouve ça beau !
En réalité, ce sont les émotions que ça déclenche en moi que je trouve "belles". J'ai une vague tendance à la contemplation nostalgique et ces photographies à l'esthétisme suranné, témoin d'une époque qui se veut révolue, en sont de puissants catalyseurs.

J'aime ces couleurs trop saturées ou passées, j'aime ces coins sombres (qu'on appelle vignettage, avec un ou deux t suivant la générosité qu'on veut bien y mettre), j'aime le flou plus ou moins prononcé. J'y vois quelque-chose de délicieusement rétro, vintage. Comme une nostalgie d'une époque que les trentenaires actuels ont finalement peu connue mais dont ils ont forcément des témoignages dans leur histoire personnelle. En particulier à travers des photographies familiales ou pour quelques uns des films super8 muets. Ça sent le Tupperware orange tout neuf, le tabouret diabolo kaki et le Tang au citron ! J'en vois qui sourient, c'est que j'ai fait mouche non ?


Et à cette époque, on a tous eu dans notre famille un oncle ou une grand-mère qui ne manquait de sortir son Polaroid 600 à chaque repas de Pâques ou de l'Assomption. Seulement ces objets, qu'on trouve à la pelle dans les foires à tout, ont maintenant un petit défaut : ils sont devenus presque inutilisables faute de charbon à mettre dans la chaudière. Je parle bien-sûr des pellicules dont la fabrication est arrêtée depuis 2008. Les derniers appareils sont sortis des chaines l'année précédente. Il existe bien une alternative récente, d'anciens salariés de la firme ayant décidé de relancer la production de films, ça s'appelle The Impossible Project. Mais, à 18 euros les 8 vues, ça rend prudent... Je suis convaincu de l'intérêt de ce coût pour la créativité (voilà une chose qu'on pourra éventuellement évoquer dans un prochain article), pourtant je préfère utiliser une solution numérique avant de me lancer dans l'aventure.
Bien-sûr cette méthode me prive d'un plaisir essentiel et commun à toutes les formes de photographie argentique : la manipulation d'un bout de papier portant l'image ; et dans ce cas précis portant également tout le laboratoire du développement au tirage.
Affaire de concessions.

Lycée Saint-François de Salles - Evreux


Pour faciliter mon travail de faussaire, j'utilise un petit utilitaire qui s'appelle Poladroid, dont les performances me conviennent assez bien. Quelques très rares options à régler et il suffit de glisser-déposer la photo choisie sur la fenêtre du programme pour obtenir en quelques minutes une copie plutôt convaincante. Oui, même le bruit de l'appareil et le temps de développement ont été reproduits !



Au moins, je peux faire autant d'essais que je veux sans ruiner mes enfants avant d'estimer une photographie présentable ! D'ailleurs, puisqu'on parle de présentation, j'ai quelques exemples affichés ici et il existe un groupe tout spécialement dédié sur Flickr : be Poladroid.

Alors, tu me les montres toi tes polas ?

dimanche 25 septembre 2011

promenade dominicale

Un beau dimanche d'automne comme on les apprécie en Normandie. Du soleil, pas de vent et 27° : de quoi marcher un moment en prenant son temps !
On croise des chats, un cheval, des champignons (malgré le soleil, l'eau ne manque pas ici !), quelques ados qui doivent maudire leurs parents de ne pas habiter en centre-ville...
Moi je ramène quelques photos comme d'habitude.
Le contre-jour, ça commence à devenir une espèce de gimmick dans mes images récentes. Je ne sais pas si ça signifie quelque-chose, si ça peut s'expliquer par une de mes nombreuses névroses (oh me la faites pas, on est tous plus ou moins atteints !), mais j'aime bien !




Et puis j'ai un problème avec mon abonnement pro à Flickr qui ne veut pas se renouveler, alors je publie ici en exclusivité ma dernière production.




Mais comme j'aime les histoires à suspens, je vous les livre en noir et blanc. Vous serez obligés de passer voir ma galerie dans quelques jours pour les contempler en couleur. Ok, côté angoisse, c'est quand-même pas du Hitchcock !




Et chez vous alors, il a fait beau aujourd'hui ?

vendredi 23 septembre 2011

music please ! Bryn Christopher

Voilà réunis deux artistes que j'aime particulièrement : Bryn Christopher à l'interprétation et Portishead pour la composition.


A propos de Bryn Christopher, je suis assez déçu de son faible succès en France (peux pas dire pour ailleurs, j'y suis pas !). Si on l'a découvert d'une façon qui ne promet pas nécessairement une carrière durable, dans la bande son de la série Grey's Anatomy, j'imaginais qu'il serait rapidement repéré et récupéré par les médias, toujours friands de nouveaux talents. Surfant sur la vague soul-revival, il peut parfaitement s'intégrer au côté des Amy, Duffy, Erykah et autres Gnarls Barkley... orchestrations au petits oignons, voix un brin androgyne mais puissante, production parfaite ; moi je trouve ça diablement efficace en tout cas !
Voilà, je répare une injustice en parlant de l'excellent album de Bryn Christopher et en vous offrant cette petite vidéo. Ça fait 3 fois que je dis son nom, vous devriez commencer à le retenir là !

jeudi 22 septembre 2011

drapeau à damier

Cette fois, il s'est abattu définitivement pour Michel Lecomte.

Il y a des gens comme ça qui nous marquent.
C'était le peintre officiel des 24h du Mans. C'était l'ami de nombreux pilotes. C'était mon professeur de dessin au collège.
Je n'étais pas particulièrement doué et je n'imaginais pas utiliser les arts plastiques autrement que comme un vague loisir entre la physique et l'histoire. Sauf que ce monsieur, il avait quelque-chose qui ne pouvait qu'éveiller mon intérêt pour sa matière : la passion des automobiles. Pour moi dont c'était le principal sujet de préoccupation, il ne faisait aucun doute que contrairement à mes camarades, j'avais un gros point commun avec lui. Et puis quand tu as 13-14 ans, un enseignant qui roule en Alpine A110, c'est trop la classe !

Je ne prétendrai pas qu'on était devenus amis mais je crois qu'il m'aimait bien. Cette passion commune nous permettait de parler "au delà" de la salle de classe, de sortir du cadre éducatif. Et d'ailleurs on s'est plusieurs fois croisé quelques années plus tard aux abords du mythique circuit des Essarts (défunt lui aussi). Et puis encore quelques années après, lors d'une de ses expositions, il m'a tout de même permis de rencontrer Bernard Dudot, alors directeur de Renault Sport et surtout Jean Rédélé, créateur de la marque Alpine. Des gens qu'on ne croise pas tous les jours dans nos chouettes provinces.

Quand je dis qu'il m'aimait bien, c'est surtout qu'il n'avait pas son pareil pour discerner les personnalités de ses élèves. Et justement, ç'a été le premier adulte "neutre" à me dire en face ce qui me confinait dans ma condition de joyeux cancre "qui a d'étonnantes capacités mais n'en fait presque rien" pour reprendre ce que j'ai si souvent entendu de la part du corps enseignant. Je ne vous répèterai pas ce qu'il m'a dit alors et devant témoin (mon frère, si tu caftes, je te pète tous tes objectifs !!!), mais je n'ai jamais oublié cette petite phrase destinée à me faire grandir... bon, ça a pris un temps monstre et j'ai mis des années à réellement comprendre tout le sens de ces quelques mots mais ils sont toujours là, bien au chaud, prêts à servir au cas où je déciderais un jour de devenir adulte...

Lorsque j'ai appris par hasard la disparition le 11 septembre dernier de celui qui a si longtemps été un de mes repères philosophico-spatio-temporels, je dois l'avouer, les larmes n'étaient pas loin.
Je vous renvoie vers son site et vers ce recueil qui retrace une grande partie de sa carrière.

Oui vraiment, il y a des gens qui nous marquent.

mercredi 21 septembre 2011

à propos du titre

Ah oui, petite précision : le titre de ce blog sera toujours provisoire !..

casse-toi de ma page Carrie Bradshaw !


C'est gagné !

Je lance ce bazar hier et en toute logique je me décide à faire une première publication aujourd'hui. Bien-sûr, ça ne rate pas : internet en panne !

Mais comment faire de nos jours sans connexion ? Où est le vrai monde quand on ne peut plus le voir à travers le miroir déformant numérique ? Et comment donc vais-je parler à mes amis de cette mésaventure moderne ?
Vous regardez Sex & the City ? Comme toutes les séries, j'ai fini par me lasser au bout de quelques saisons mais ça m'a bien fait rire pendant quelques soirées. Je vous parle de ça parce que j'ai l'impression de faire ma Carrie Bradshaw avec mes questions !
En toute logique, je ne vais pas exposer ici les méthodes que je pourrais choisir pour rester en contact puisque, comme je l'ai dit, je ne peux pas me connecter pour publier et que pour compenser cette absence d'internet, je vais revenir aux bonnes vieilles méthodes. Je peux aller voir mes amis, les contacter par téléphone ou par courrier. Cette dernière option présentant tout de même un léger défaut au niveau du timing.

Oui mais, si je fais ça, je vais leur parler de mon blog sur lequel je n'ai rien publié ? Rappelez-vous, c'est en rade... une baffe derrière la tête pour ceux qui roupillent déjà (deux si en plus il y a un filet de bave) !
Donc je leur parlerai d'autre chose à mes zamis, qui n'aura probablement rien à voir avec les nympho-hystérico-new yorkaises, la configuration des proxy internet (ah oui, je vous ai pas dit : ça re-marche !) ou le contenu de ce blog... Une opération blanche en somme, une chose qui n'existe pas et dont on ne parle pas, contre de vrais rapports.

Voilà, c'est ça le truc !
Un blog, ça ne sert à rien et surtout on ne peut y écrire librement que si on n'a rien à dire !!!
Éh bien, ça va en faire des articles...


mardi 20 septembre 2011

Voilà c'est parti...

... mais pas trop !

Démarrage en douceur de ce recueil de tout ce qui pourrait être susceptible de me passer par la tête.
Pas de panique, ça semble encore un peu vide ici mais les travaux ne sont pas finis !
T'as pas senti la poussière et l'enduit frais ?

L'inauguration officielle n'est pas encore programmée, tu devras revenir de temps en temps pour voir si une date est fixée.

En attendant, cher peut-être lecteur, je te laisse imaginer à quoi ça pourrait ressembler une fois mis en service. Visualise un peu : le canapé dans cet angle, une console ici, et là les photos des voyages... Pas mal non ?

Allez, je retourne à mes outils. C'est qu'il y a encore du boulot si on veut que ça ouvre !