lundi 31 octobre 2011

Manu le Marin, l'Asie, le ciel et la musique

Encore de la pub pour un copain, encore une histoire qui se passe au Vietnam (et en Thaïlande aussi, où j'ai également quelques "liens") et encore de la vidéo... bonjour la nouveauté !
Cette fois, il s'agit de Manu le Marin, que je connais depuis aussi longtemps que les deux autres... souvenirs d'une vie d'étudiant...
Voilà 10 ans qu'il découvrait ces deux pays et qu'il en rapportait photos et sons pour en faire un montage très personnel, avec un joli travail de morphing d'ailleurs. Encore une immersion !


 Quelques années après, Manu nous fait rêver avec une réalisation minimaliste (il sait tout faire, réal., direction d'acteurs, effets spéciaux, comédie, montage, lumières...) mais efficace.

Nombre d'entre-nous aimerait avoir cette possibilité de régler la couleur du ciel à sa guise, je crois que je vais demander ça au vieux barbu cette année. Et une commande pour chasser les nuages aussi... enfin pas trop, ça sert parfois pour les photos !

Enfin, je tiens à signaler que le monsieur préside également à la destinée du groupe Annoy Distance dont la scène électro des environs de Rennes peut s'enorgueillir.


Un homme aux multiples talents je disais.

lundi 24 octobre 2011

music please ! Deftones


Pour patienter en attendant le prochain article, voici un groupe que j'aime particulièrement.
La musique des Deftones marie des ingrédients qu'on pourrait croire antagonistes mais qui trouvent là leur équilibre de façon assez inattendue. Entre les guitares métal puissantes, les mélodies faciles à retenir et le chant un brin éthéré, voire "romantique" par moments, il se dégage comme une grande tension de tous ces morceaux. Comme l'orage qui monte sensiblement et n'éclate pas. Cette tension musicale ne retombe jamais vraiment et si l'on y est réceptif, elle laisse un affreux parfum d'inachevé qui rend très rapidement dépendant. Vous voilà obligé d'écouter et ré-écouter sans cesse tout en sachant que ce qui vous manque n'arrivera pas encore cette fois-ci. Drogue dure.

Commençons par le commencement. Premier extrait d'Adrenaline, leur premier album sorti il y a 16 ans déjà, Bored est une des illustrations possibles de ce que je viens d'expliquer. C'est en tout cas le morceau que j'ai en tête en ce moment.


Bien-sûr, c'est pas de la musique pour les petites filles (bien que justement, les miennes petites filles en entendent régulièrement, je peux pas encore vraiment dire "écoutent") et si vous êtes déjà allergique au rock il vaudra mieux éviter de cliquer sur le bouton de lecture. Autrement, je pense que vous allez apprécier et peut-être même chercher à en entendre plus... l'album White Pony est leur meilleur à mon goût... 

Bonne écoute !

mardi 11 octobre 2011

Vietnam Nord Sud

L'un est comédien, scénariste, réalisateur ; il navigue entre l'arrière-pays marseillais et Paris. L'autre est architecte, photographe, designer ; il vit et travaille à Hô-Chi-Minh-Ville (ça ne s'appelle plus Saïgon depuis 36 ans, il faut s'y faire !). Deux situations qui ont peu de chance de converger en apparence. Mais ces deux-là sont amis depuis toujours, alors c'est tout naturellement qu'ils ont créé ensemble ce court-métrage. Et pour bien faire, c'est le grand frère qui s'est collé à la bande son !


C'est une petite plongée en apnée dans le Vietnam d'aujourd'hui, impression renforcée par le caractère parfois un peu lancinant et dramatique de la musique, et par l'absence de tout commentaire.

Outre que j'aime beaucoup ce film pour l'immersion qu'il propose dans ce pays qui m'a toujours attiré, Fabien et Julien sont mes copains depuis plus de quinze ans maintenant alors j'ai grand plaisir à parler de leur travail. Je me suis laissé dire qu'un livre sur le même thème serait bientôt disponible mais je n'en sais pas plus pour le moment. Peut-être aurons nous des infos dans les commentaires ?

Voilà, j'espère pouvoir en regarder plus long un jour, avant de découvrir tout ça en vrai... peut-être !

samedi 8 octobre 2011

Steve McQueen

Je crois que j'ai déjà dit ici que j'aime bien les automobiles..! (t'admires cette introduction subtile hein ?)

J'aime aussi le cinéma. Je n'y vais jamais ou presque, la perspective de dépenser l'équivalent d'un honnête repas pour passer deux heures mal assis, avec le son trop fort, la tête du type de devant qui bouffe le quart de l'écran et les pieds du môme de derrière dans les reins toutes les deux minutes me fait régulièrement pousser la flemme de sortir.
Mais comme j'aime vraiment les films, parce qu'en réalité ce n'est pas le cinéma que j'aime mais simplement les films, j'en regarde très régulièrement. Pour être exact, tout a commencé avec un abonnement à Canal+ à la fin des années 80 mais c'est un détail.

Puisque j'aime les films, j'aime aussi certains acteurs. Pas de liste à vous fournir, d'abord on s'en fout un peu et ça ne nous ferait pas gagner du temps, parce que j'ai aussi envie d'aller me coucher après avoir écrit ces lignes ! Je continue, c'est agaçant de toujours être interrompu par soi-même comme ça !
Parmi les foules d'acteurs et trices que j'aime, Steve McQueen occupe une place particulière. A mes yeux, ce type est la classe incarnée. Peu importe le rôle qu'il interprète, peu importe qu'il soit juste ou pas, c'est McQueen. Et dans la vie, je crois qu'il était pareil. Peut-être un de ses proches pourra nous le confirmer ? Je sais qu'ils sont nombreux à lire ce blog.......

Pourquoi je vous parle de lui, de films et d'automobiles ? Je crois que vous commencez à deviner le lien. Passionné de mécaniques, voitures et motos n'avaient pas de secret pour lui, il pilotait comme il vivait, vite et classe. Il a même passé son brevet de pilote et vécu un temps avec femme et enfant dans le hangar où ses avions étaient garés.
Je le sais parce que je l'ai lu. Voilà ce que m'a vendu Amazon (c'était Virgin, j'ai vérifié... pour une fois que tu sors de chez toi, 'spèce de nerd-autiste !) il y a quelques jours...


Loin d'être une biographie exhaustive de Steve McQueen, ce livre aborde le personnage sous l'angle unique des différents engins à moteurs qu'il a possédés. Et il en a eu un nombre impressionnant ! Bien documenté, avec l'aval de son fils Chad en particulier, sont passées en revue des automobiles absolument mythiques et quelques bien belles machines. Le tout assorti d'une plongée dans la Californie de la grande époque, entre beat et hippie. J'ai déjà parlé aussi de mon côté nostalgico-contemplatif... ;-D

En conclusion, que vous aimiez le cinéma, l'automobile et la moto, que vous soyez simplement curieux ou toutes ces raisons à la fois, courez chez votre boulanger et conseillez-lui d'ouvrir plutôt une librairie...

vendredi 7 octobre 2011

le chocolat, ça casse pas les c****** !

Le blog "Globule et télescope" du magazine Slate.fr est une mine d'or, le dernier billet me plait bien.
Au-delà de l'humour, il faut bien le lire jusqu'au bout car c'est aussi l'occasion de s'interroger sur les systèmes de santé en général, la recherche médicale et l'utilisation des fonds publics... un tout en un quoi !


Enjoy !..

mercredi 5 octobre 2011

fin d'un monde

Mon goût pour l'automobile me rend particulièrement sensible à l'héritage culturel lié au développement de ce moyen de transport. Héritage culturel car notre mode de vie en général a été totalement conditionné par l'essor des engins automobiles au sens large. Le brassage permanent que cela a permis a fait de notre monde ce qu'il est aujourd'hui. En ça je considère l'industrie automobile comme une composante essentielle de notre culture, de notre société, un patrimoine commun.
Comme je l'ai dit dans mon précédent article, j'aime parfois verser dans une espèce de nostalgie contemplative. Pas pour me complaire dans un état d'esprit où tout "aurait été mieux avant", mais plutôt pour prendre le temps d'observer, de comprendre. On ne sait jamais mieux où on se trouve que quand on se souvient par où on y est venu. La marche du temps est ainsi faite que le passé, justement c'est le passé, et que les choses doivent évoluer, changer. Néanmoins, il me semble important de toujours garder à l'esprit les chemins empruntés précédemment, qu'ils soient bons ou mauvais. Alors j'aime les musées, les vieilles pierres, les antiquités diverses et les vieux machins, aussi bien témoignages de l'Histoire du monde que d'histoires plus individuelles. Et dans le genre témoignage, le lien qui suit est une petite merveille !


Nous sommes à Détroit, Michigan. Ancienne gloire de l'industrie automobile flamboyante, la ville sombre depuis le milieu des années 90 dans un abandon presque total. Je ne vais pas vous faire un cour d'économie, m'étendre sur le déclin de cette industrie et du modèle capitaliste, mais voilà qui fournit des photographies que je trouve époustouflantes pour certaines. A noter que les deux auteurs de ces clichés sont français, un détail qui me semble révélateur de l'état d'esprit dans lequel sont les américains et qui explique probablement en grande partie comment tous ces lieux ont pu être laissés de cette manière à la merci des éléments. Une indifférence assez générale, liée aussi bien à l'esprit de pionniers qui habite encore ce peuple (tout ce qui n'évoque pas un avenir forcément meilleur présente peu d'intérêt) qu'à la conjoncture qui a obligé tous ces gens à se détourner de ce qui constituait leur univers sous peine d'être condamnés également à une sorte d'abandon.

Je me pose des tas de questions devant ces photos. J'ai envie de ressentir les lieux, de connaître leur(s) histoire(s), de comprendre comment ils ont cheminé jusqu'à cet état.
Comment ne pas être ému devant ce fauteuil de dentiste, laissé en l'état depuis combien ? 40 ans ? Ou bien en regardant cette église où ce que je suppose être des bibles jonchent encore le piano. Ces bibliothèques encore pleines de livres, ça ne vous secoue pas ? Et ce poste de police, où photos de suspects et/ou de victimes sont éparpillées comme si l'abandon du bâtiment signifiait la disparition pure et simple des gens dont il est question.

photos : Yves Marchand - Romain Meffre


Après l'industrie le chaos ? C'est une vision post-apocalyptique du monde qui s'offre à nous, comme si rien ne pouvait survivre à la disparition des usines toutes puissantes. Ces images sont souvent graphiquement très riche et toujours chargées en émotions – par exemple, la chambre 1504 du Lee Plaza Hotel pourrait presque avoir été occupée la veille. Je reste devant ces témoins du temps qui passe et je me demande ce qu'il faudrait en faire.
  • Les conserver tels-quels, sous cloche, pour montrer aux générations actuelles et futures jusqu'où la fièvre industrielle peut mener ? Pas certain que jouer la carte de la culpabilisation produise tellement d'effet.
  • Réhabiliter, restaurer, redorer ? Pour quoi faire ? Ce monde là n'est-il pas révolu ?
  • Raser et oublier ? C'est probablement ce qui arrivera à terme mais cette option ne me satisfait pas non plus. Je reviens à ce que je disais plus haut, oublier c'est assurément se perdre.
Comme d'autres, politiques ou promoteurs, répondront bien assez tôt à cette problématique (et sans me consulter, les vaches !), je laisse mes questionnements en suspens et je me replonge dans ma contemplation. Bien-sûr je serai ravi si vous venez faire la visite et en discuter avec moi !


J'en profite pour glisser qu'un très beau livre existe avec ces photos... je devrais peut-être mettre aussi un lien vers ma liste d'envies ?