jeudi 29 septembre 2011

le Tupperware orange

Je ne lancerai pas ici de débat sur la notion de beau, de toute façon on ne sera forcément pas d'accord à un moment ou un autre, ou sur la pertinence des critères que je vais exposer juste après mais j'avais envie d'expliquer pourquoi je fais de faux polaroïds avec mes photos.

Éh bien justement parce que je trouve ça beau !
En réalité, ce sont les émotions que ça déclenche en moi que je trouve "belles". J'ai une vague tendance à la contemplation nostalgique et ces photographies à l'esthétisme suranné, témoin d'une époque qui se veut révolue, en sont de puissants catalyseurs.

J'aime ces couleurs trop saturées ou passées, j'aime ces coins sombres (qu'on appelle vignettage, avec un ou deux t suivant la générosité qu'on veut bien y mettre), j'aime le flou plus ou moins prononcé. J'y vois quelque-chose de délicieusement rétro, vintage. Comme une nostalgie d'une époque que les trentenaires actuels ont finalement peu connue mais dont ils ont forcément des témoignages dans leur histoire personnelle. En particulier à travers des photographies familiales ou pour quelques uns des films super8 muets. Ça sent le Tupperware orange tout neuf, le tabouret diabolo kaki et le Tang au citron ! J'en vois qui sourient, c'est que j'ai fait mouche non ?


Et à cette époque, on a tous eu dans notre famille un oncle ou une grand-mère qui ne manquait de sortir son Polaroid 600 à chaque repas de Pâques ou de l'Assomption. Seulement ces objets, qu'on trouve à la pelle dans les foires à tout, ont maintenant un petit défaut : ils sont devenus presque inutilisables faute de charbon à mettre dans la chaudière. Je parle bien-sûr des pellicules dont la fabrication est arrêtée depuis 2008. Les derniers appareils sont sortis des chaines l'année précédente. Il existe bien une alternative récente, d'anciens salariés de la firme ayant décidé de relancer la production de films, ça s'appelle The Impossible Project. Mais, à 18 euros les 8 vues, ça rend prudent... Je suis convaincu de l'intérêt de ce coût pour la créativité (voilà une chose qu'on pourra éventuellement évoquer dans un prochain article), pourtant je préfère utiliser une solution numérique avant de me lancer dans l'aventure.
Bien-sûr cette méthode me prive d'un plaisir essentiel et commun à toutes les formes de photographie argentique : la manipulation d'un bout de papier portant l'image ; et dans ce cas précis portant également tout le laboratoire du développement au tirage.
Affaire de concessions.

Lycée Saint-François de Salles - Evreux


Pour faciliter mon travail de faussaire, j'utilise un petit utilitaire qui s'appelle Poladroid, dont les performances me conviennent assez bien. Quelques très rares options à régler et il suffit de glisser-déposer la photo choisie sur la fenêtre du programme pour obtenir en quelques minutes une copie plutôt convaincante. Oui, même le bruit de l'appareil et le temps de développement ont été reproduits !



Au moins, je peux faire autant d'essais que je veux sans ruiner mes enfants avant d'estimer une photographie présentable ! D'ailleurs, puisqu'on parle de présentation, j'ai quelques exemples affichés ici et il existe un groupe tout spécialement dédié sur Flickr : be Poladroid.

Alors, tu me les montres toi tes polas ?

dimanche 25 septembre 2011

promenade dominicale

Un beau dimanche d'automne comme on les apprécie en Normandie. Du soleil, pas de vent et 27° : de quoi marcher un moment en prenant son temps !
On croise des chats, un cheval, des champignons (malgré le soleil, l'eau ne manque pas ici !), quelques ados qui doivent maudire leurs parents de ne pas habiter en centre-ville...
Moi je ramène quelques photos comme d'habitude.
Le contre-jour, ça commence à devenir une espèce de gimmick dans mes images récentes. Je ne sais pas si ça signifie quelque-chose, si ça peut s'expliquer par une de mes nombreuses névroses (oh me la faites pas, on est tous plus ou moins atteints !), mais j'aime bien !




Et puis j'ai un problème avec mon abonnement pro à Flickr qui ne veut pas se renouveler, alors je publie ici en exclusivité ma dernière production.




Mais comme j'aime les histoires à suspens, je vous les livre en noir et blanc. Vous serez obligés de passer voir ma galerie dans quelques jours pour les contempler en couleur. Ok, côté angoisse, c'est quand-même pas du Hitchcock !




Et chez vous alors, il a fait beau aujourd'hui ?

vendredi 23 septembre 2011

music please ! Bryn Christopher

Voilà réunis deux artistes que j'aime particulièrement : Bryn Christopher à l'interprétation et Portishead pour la composition.


A propos de Bryn Christopher, je suis assez déçu de son faible succès en France (peux pas dire pour ailleurs, j'y suis pas !). Si on l'a découvert d'une façon qui ne promet pas nécessairement une carrière durable, dans la bande son de la série Grey's Anatomy, j'imaginais qu'il serait rapidement repéré et récupéré par les médias, toujours friands de nouveaux talents. Surfant sur la vague soul-revival, il peut parfaitement s'intégrer au côté des Amy, Duffy, Erykah et autres Gnarls Barkley... orchestrations au petits oignons, voix un brin androgyne mais puissante, production parfaite ; moi je trouve ça diablement efficace en tout cas !
Voilà, je répare une injustice en parlant de l'excellent album de Bryn Christopher et en vous offrant cette petite vidéo. Ça fait 3 fois que je dis son nom, vous devriez commencer à le retenir là !

jeudi 22 septembre 2011

drapeau à damier

Cette fois, il s'est abattu définitivement pour Michel Lecomte.

Il y a des gens comme ça qui nous marquent.
C'était le peintre officiel des 24h du Mans. C'était l'ami de nombreux pilotes. C'était mon professeur de dessin au collège.
Je n'étais pas particulièrement doué et je n'imaginais pas utiliser les arts plastiques autrement que comme un vague loisir entre la physique et l'histoire. Sauf que ce monsieur, il avait quelque-chose qui ne pouvait qu'éveiller mon intérêt pour sa matière : la passion des automobiles. Pour moi dont c'était le principal sujet de préoccupation, il ne faisait aucun doute que contrairement à mes camarades, j'avais un gros point commun avec lui. Et puis quand tu as 13-14 ans, un enseignant qui roule en Alpine A110, c'est trop la classe !

Je ne prétendrai pas qu'on était devenus amis mais je crois qu'il m'aimait bien. Cette passion commune nous permettait de parler "au delà" de la salle de classe, de sortir du cadre éducatif. Et d'ailleurs on s'est plusieurs fois croisé quelques années plus tard aux abords du mythique circuit des Essarts (défunt lui aussi). Et puis encore quelques années après, lors d'une de ses expositions, il m'a tout de même permis de rencontrer Bernard Dudot, alors directeur de Renault Sport et surtout Jean Rédélé, créateur de la marque Alpine. Des gens qu'on ne croise pas tous les jours dans nos chouettes provinces.

Quand je dis qu'il m'aimait bien, c'est surtout qu'il n'avait pas son pareil pour discerner les personnalités de ses élèves. Et justement, ç'a été le premier adulte "neutre" à me dire en face ce qui me confinait dans ma condition de joyeux cancre "qui a d'étonnantes capacités mais n'en fait presque rien" pour reprendre ce que j'ai si souvent entendu de la part du corps enseignant. Je ne vous répèterai pas ce qu'il m'a dit alors et devant témoin (mon frère, si tu caftes, je te pète tous tes objectifs !!!), mais je n'ai jamais oublié cette petite phrase destinée à me faire grandir... bon, ça a pris un temps monstre et j'ai mis des années à réellement comprendre tout le sens de ces quelques mots mais ils sont toujours là, bien au chaud, prêts à servir au cas où je déciderais un jour de devenir adulte...

Lorsque j'ai appris par hasard la disparition le 11 septembre dernier de celui qui a si longtemps été un de mes repères philosophico-spatio-temporels, je dois l'avouer, les larmes n'étaient pas loin.
Je vous renvoie vers son site et vers ce recueil qui retrace une grande partie de sa carrière.

Oui vraiment, il y a des gens qui nous marquent.

mercredi 21 septembre 2011

à propos du titre

Ah oui, petite précision : le titre de ce blog sera toujours provisoire !..

casse-toi de ma page Carrie Bradshaw !


C'est gagné !

Je lance ce bazar hier et en toute logique je me décide à faire une première publication aujourd'hui. Bien-sûr, ça ne rate pas : internet en panne !

Mais comment faire de nos jours sans connexion ? Où est le vrai monde quand on ne peut plus le voir à travers le miroir déformant numérique ? Et comment donc vais-je parler à mes amis de cette mésaventure moderne ?
Vous regardez Sex & the City ? Comme toutes les séries, j'ai fini par me lasser au bout de quelques saisons mais ça m'a bien fait rire pendant quelques soirées. Je vous parle de ça parce que j'ai l'impression de faire ma Carrie Bradshaw avec mes questions !
En toute logique, je ne vais pas exposer ici les méthodes que je pourrais choisir pour rester en contact puisque, comme je l'ai dit, je ne peux pas me connecter pour publier et que pour compenser cette absence d'internet, je vais revenir aux bonnes vieilles méthodes. Je peux aller voir mes amis, les contacter par téléphone ou par courrier. Cette dernière option présentant tout de même un léger défaut au niveau du timing.

Oui mais, si je fais ça, je vais leur parler de mon blog sur lequel je n'ai rien publié ? Rappelez-vous, c'est en rade... une baffe derrière la tête pour ceux qui roupillent déjà (deux si en plus il y a un filet de bave) !
Donc je leur parlerai d'autre chose à mes zamis, qui n'aura probablement rien à voir avec les nympho-hystérico-new yorkaises, la configuration des proxy internet (ah oui, je vous ai pas dit : ça re-marche !) ou le contenu de ce blog... Une opération blanche en somme, une chose qui n'existe pas et dont on ne parle pas, contre de vrais rapports.

Voilà, c'est ça le truc !
Un blog, ça ne sert à rien et surtout on ne peut y écrire librement que si on n'a rien à dire !!!
Éh bien, ça va en faire des articles...


mardi 20 septembre 2011

Voilà c'est parti...

... mais pas trop !

Démarrage en douceur de ce recueil de tout ce qui pourrait être susceptible de me passer par la tête.
Pas de panique, ça semble encore un peu vide ici mais les travaux ne sont pas finis !
T'as pas senti la poussière et l'enduit frais ?

L'inauguration officielle n'est pas encore programmée, tu devras revenir de temps en temps pour voir si une date est fixée.

En attendant, cher peut-être lecteur, je te laisse imaginer à quoi ça pourrait ressembler une fois mis en service. Visualise un peu : le canapé dans cet angle, une console ici, et là les photos des voyages... Pas mal non ?

Allez, je retourne à mes outils. C'est qu'il y a encore du boulot si on veut que ça ouvre !